• Schmitz,Delphine - Elixir de nouvelles steampunk

    #Aou11 - Elixir de nouvelles steampunk

    Résumé:

    Élixir vous ouvre les portes d’un passé futuriste qui n’a jamais existé.

    À moins que...

    Dans ce monde de vapeur et de rouages où science et magie se côtoient, vous rencontrerez des inventeurs plus loufoques les uns que les autres, parfois charmants, d’autres fois terrifiants. Vous découvrirez un appareil photographique qui n’en fait qu’à sa tête, un sous-marin en quête de créatures fabuleuses, un musée de cire où les statues prennent vie, le premier ordinateur de l’Histoire, et bien d’autres choses encore.

    Au fur et à mesure de votre lecture, d’étranges liens entre les textes éveilleront votre intérêt. Vous ne pourrez vous empêcher de remarquer la présence fugace mais récurrente de mystérieux matériaux aux étonnants pouvoirs. Et si la dernière nouvelle vous livrait leur secret ?

     

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    Détails sur le produit

    Format : Numérique 2372 KB
    Nombre de pages en édition imprimée : 162 pages
    Editeur : Sema Editions
    Illustration de couverture : Fleurine Rétoré
    Collection : Sema Galaxie
    Date de sortie : 10 septembre 2016
    Langue : Français
    ASIN : B01KO8H4UG
    Prix : 4.99€

     

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    Biographie de l’auteur

    Delphine Schmitz est née à Liège en 1984, mais n’y restera pas longtemps. Fille de diplomate, elle passera son enfance en Espagne, puis une partie de sa jeunesse au Venezuela, avant de rejoindre le vieux continent. Entre la France et la Belgique, elle sera diplômée de gestion, marketing et psychologie, avant de devenir cadre en entreprise. Mais elle ne trouvera sa voie que quelques années plus tard, en se réorientant vers l’enseignement. Aujourd’hui professeur d’économie et de marketing, elle partage son temps libre entre ses passions : les voyages, la lecture et l’écriture d’histoires fantastiques.

    Car si elle a un côté sérieux et rationnel, elle a également une facette rêveuse et créative qui, enfant, s’évadait par la lecture. Elle a ainsi découvert Stephen King, sa révélation littéraire, qui sera le premier d’une longue liste. En grandissant, sa passion pour le genre se confirme, à travers les livres, le cinéma et les séries. De l’horreur à la science-fiction, tout y passe.
    Elle trouve ainsi son équilibre, entre analyse de tableaux de chiffres et épisodes de la Quatrième Dimension. Imprégnée de fantastique, c'est tout naturellement qu'elle commence à écrire ses propres histoires.

    Son premier roman fantastique, « Les morts marchent ! », est publié aux éditions Chloé des Lys.
    Sa nouvelle steampunk « Les inventeurs de Val-sur-Rouille », prix Nautilus 2015 fait partie d'un recueil disponible ici.
    Sa nouvelle steampunk « La sensationnelle et tristement méconnue invention de l'ingénieur Ducycle », Premier prix "Pro" Préambule 2015, fait l'objet d'un recueil publié aux éditions Dricot et disponible ici
    Son recueil "Élixir de nouvelles steampunk" sortira en 2016 aux éditions Séma

     

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    Partenariats, forums et Lectures communes

    Lecture en partenariat avec le forum Au cœur de l’Imaginarium et Séma Editions.

     

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    Mon avis

     
    Avec ce premier titre et un recueil de nouvelles steampunk je découvre les éditions Sema mais surtout leur choix éditorial.

    Plusieurs autres de leurs titres m'ont fait de l'œil mais vous me connaissez, le steampunk me fait craquer. De plus le quatrième de couverture est particulièrement intrigant et titille d'avance la gourmande que je suis. Rajoutons à cela une couverture magnifique de Fleurine Rétoré (le monde de Fleurine) et l'œil impatient n'attend plus que de se plonger dans le récit.

    J’ai découvert aussi assez rapidement la plume de Delphine Schmitz, ses descriptions sont limpides et clairvoyantes. Le lecteur s'y croirait presque, sans aucun effort, et ses personnages n'en deviennent alors que plus attachants ou détestables. Tout semble couler de source sur la longueur du recueil et même si au départ le lecteur cherche un peu le lien, il va lui apparaître rapidement.

    J’ai ainsi pu à la lecture de ce recueil faire ressortir un ou deux thèmes communs mais surtout un lien qui a donné une continuité à ces différentes nouvelles.

    On peut sans chercher trop loin, puisqu'il s'agit du genre même du recueil, observer dans chacune des nouvelles les avancées et inventions technologiques anachroniques pour l'époque, typique d'un bon steampunk : automates à engrenages (L’automate du Maître horloger), sous-marins à vapeur (La rocambolesque odyssée de l'Ulysse), grande roue mécanique (Caméra tenebra), taser électrique (Seuls le diable et moi), ordinateur (Teletempus) ...

    Mais même si c'est le genre premier de ce recueil, l'auteure en a rajouté un autre pas si surprenant que cela et complémentaire, le fantastique, au travers de magie, de retour aux mythes anciens ou encore de situations mystérieuses.

    Ainsi, chaque nouvelle porte en elle à la fois la marque steampunk du fait des inventions utilisées mais aussi un petit air de magie et de fantastique qui fait chaud au cœur. Comme par exemple dans la nouvelle "L'automate de Maître Sigismond", ce maître Horloger attristé de la perte de son épouse se voit confier un peu d’un minerai particulier. Il créera ainsi un automate pour l'aider dans son quotidien, en lui rappelant sa tendre épouse. On retrouvera d'ailleurs à ce sujet trace d'un des personnages croisés plus tôt dans "Les inventeurs de val-sur-rouille". Le mélange ici encore des inventions minutieuses et du fantastique, et ce sous la plume de l'auteure, nous berce dans une nouvelle digne d'un joli conte de fée. Ce qu'elle nous amène à imaginer fait rêver et apporte une dose d'espoir dans la solitude de ce pauvre horloger. Les mots choisis, les situations et les sous-entendus sont posés avec minutie et nous laissent rêveur.

    Le minerai mystérieux de Val-sur-Rouille est un des points de ralliement de toutes ces histoires.
    Le lecteur découvrira certaines de ses propriétés au travers des expériences et de la querelle mortelle qui va mettre en conflit deux inventeurs de génie dans « Les inventeurs de Val-Sur-Rouille ». Delphine Schmitz a su dans cette toute première nouvelle du recueil poser délicatement sa plume dans ce joli village et nous y transporter avec douceur. La douceur de vivre y est présente jusqu'à ce que deux inventeurs ne viennent y mettre leur grain de sel. Tout d'abord les habitants vont suivre avec joie cette querelle qui leur permet un spectacle régulier et de nouvelles inventions parfois utiles ou farfelues, mais toujours intéressantes. La plume de l'auteure nous plonge dans le récit avec dextérité et c'est le choc qui attend le lecteur à l'épilogue.
    Le steampunk trouve ici une bonne base au travers des inventions mi-mécanique, mi-fantastique de nos deux protagonistes. La découverte des propriétés particulières de l'oxalte (le fameux minerai mystérieux) par l'un des inventeurs va cependant petit à petit mener la nouvelle vers son drame final.

    L’auteure réussit ainsi à conférer à ce minerai un rôle différent dans chacune des nouvelles écrites, tantôt dans le ravissement et la douceur avec "L’automate de Maître Sigismond" ou parfois dans le glauque et l'horreur avec "Taxidermie".
    Car là encore la plume de Delphine Schmitz qui nous plonge dans l'ambiance avec des mots sentis et des sous-entendus qui font frissonner. Ce qu'elle nous relate nous sidère et nous fait frémir. Sa plume prend alors une forme plus sombre dans cette nouvelle axée sur la fascination des humains pour les horreurs perpétrées par leurs semblables. L’épilogue en est presque choquant. Un bon titre pour les amateurs de frisson et de lecture noire.
    Elle nous plonge aussi dans le mythologique avec " La rocambolesque odyssée de l'Ulysse ". La quête toute sauf ordinaire du capitaine de Hauban et la mission qu'il confie alors, pour la réaliser à une chimiste ingénieuse du nom de Louise Bunsen, vont nous propulser dans un récit digne du grand Jules Verne. Monstres sous-marins, merveilleux monde du silence, l'auteure nous amène à suivre l'équipage de l'Ulysse dans cette recherche éperdue d'un mythe. Cette fois encore elle saura intégrer les beautés vaporisées d'une invention magistrale à la mythologie et aux récits extraordinaires d'Homère.

    Nous y trouverons aussi une touche d'humour dans l'univers des super héros avec "Seuls le diable et moi". Nous retrouvons ici avec plaisir un personnage croisé auparavant dans la nouvelle " La rocambolesque odyssée de l'Ulysse ", il s'agit du capitaine de Hauban. Mais aussi un autre personnage moins joyeux puisqu'il s'agit de l'étrangleur du marais dont nous avons eu écho avec « Taxidermie ».
    Lors d'une vente aux enchères, notre bon capitaine va acquérir une longue vue considérée comme la propriété du célèbre pirate Barbe-Noire. Une médium, en concurrence avec lui, va même tenter de lui faire renoncer à son acquisition sous couvert de malédiction et d'esprit lié à un certain objet. Cette nouvelle va nous plonger avec plaisir dans des histoires ésotériques mais aussi de super héros, mélange peu commun s'il en est. Fan de Batman, attendez-vous à être surpris de découvrir ici son ancêtre. La touche d'humour ainsi présente donne un contexte plus léger à une nouvelle qui aurait pu rester sur un contexte de possession démoniaque et d’exorcisme. On y découvre là encore de superbes inventions plus connues de nos jours qu'à cette époque victorienne, tel le taser. C'est lui entre autres qui fera ressortir le côté steampunk de ce récit. Et le côté fantastique reste bien entendu lui aussi présent grâce au talent de médium de Mme Aether mais aussi au pouvoir de la lentille qu'elle confiera au Ptéranodon, justicier masqué et bienveillant.


    En conclusion, chaque histoire s'entrecroise d'une manière ou d'une autre avec une autre nouvelle et particulièrement avec la toute première qui met en évidence les pouvoirs du minerai appelé : oxalte.
    « Seuls le diable et moi » pourrait être considéré comme un prémice à « Taxidermie » pour le côté macabre des tueurs en série. Mais aussi comme une suite à " La rocambolesque odyssée de l'Ulysse " par la présence de certains personnages et l'énoncé d'autres.
    Avec « L’automate de Maître Sigismond » nous retournons dans le passé de l'un de nos deux inventeurs en compétition lors de la toute première nouvelle. Tout comme « Teletempus » fait, elle aussi, suite avec bonheur à cette nouvelle tendre et magique de l’automate.
    Seule « Camera obscura » m’a posé un souci de cohérence dans mes observations jusqu'à ce que je lise « Teletempus » et y reconnaisse l'un des éléments importants des effets magiques de l'appareil photo utilisé : le sel de roche noire de Pondichery.

    C'est donc avec joie que je referme cet ouvrage magnifique qui a su me complaire tant dans le style utilisé que dans la méthode d'organisation.
    Delphine Schmitz a su entrelacer ses nouvelles afin de les rendre plus attractives et surtout inoubliables. Puisque chacune d'elle est en lien avec une autre, le lecteur ne peut qu'y revenir en pensée et parfois même en lecture pour re-vérifier un détail qui aurait pu lui avoir échappé à la première lecture.
    Élixir de nouvelles steampunk est un peu comme une devinette à tiroirs. A chaque nouvelle lue, le lecteur se remémore les liens avec les précédents, en cherche d'autres et torture maintes fois son cerveau à chercher où l'auteure nous mène.
    C'est donc une lecture magique par son fond et particulièrement organisée par sa forme. Chaque détail a été pensé, soupesé et orchestré pour amener à cette nouvelle finale. L'enchevêtrement ouvragé des actions de chacun dans la vie des autres nous pousse à apprécier à sa juste valeur le travail du perpétuel, son idéalisme cossu d'idées qui lui vaudront d'ailleurs cette situation inconfortable et finale.
    Là où je croyais au départ qu'une chronologie mélangée allait déranger ma lecture, je me suis rendue compte qu'elle était ainsi voulue par l'auteure pour mettre en exergue certains points et évolutions importantes et ainsi nous mener vers un « épilogue » surprenant.

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    Où le trouver ?

     

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