• Format : Broché
    Nombre de pages en édition imprimée : 276 pages
    Editeur : Numeriklivres
    Date de sortie : 24 juin 2016
    Langue : Français
    Collection :
    ISBN-10 : 2897179538
    ISBN-13 : 978- 2897179533
    Dimension du produit : 12.7*1.8*20.3 cm
    Prix : 16.00 €
    Autre(s) format(s) : Numérique 1127 KB
    ASIN : B01HFELKSE
    Prix : 5.99 €

     

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    Biographie de l’auteur :

    Thierry Berlanda vit à Paris. Il est écrivain, philosophe, auteur-compositeur et conférencier. Ses romans explorent des genres très différents. L’insigne du Boiteux est le premier à paraître aux éditions La Bourdonnaye.

     

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    Partenariats, lectures communes et forums

    En partenariat avec Thierry Berlanda..

     

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    Mon avis :

    Jeanne était déjà pleine de névroses mais l’épisode avec Aravahani ne l’a pas épargné et maintenant c’est pire.
    Sa pathologie associée à la plume de Thierry Berlanda et vous vivez presque le livre. Vous ne vous retournerez peut-être pas à chaque regard mais vous ressentirez un profond malaise à cette lecture. Comme un souffle sur votre nuque ou un pressentiment du pire… que vous souhaitez et appréhendez. Et ce souhait…malsain et lugubre… Thierry Berlanda va l’exaucer à vos risques et périls.
    Tremblez lecteurs !! Votre prochain frisson est proche !!
    Aussi proche en tout cas que la folie dans la tête de Jeanne. Serait-elle guérie si le policier plutôt que de  tirer dans le thorax d'Aravahani avait visé la tête ? C’est la question qui la hante.
    Alors quand elle se rend avec François Savant, le reporter à nœud pap' qu'elle avait pris pour l'assassin chez l'ex commandant Falier le lecteur cherche à comprendre. Déjà ! et rien n'a encore vraiment commencé.
    Car Jeanne veut guérir et cette visite va la mettre sur la bonne voie ...enfin jusqu'à ce qu'elle apprenne la nouvelle aux infos et là c'est la débandade.
    Comme le dit le professeur Bareuil, "l'événement rare est celui qui n'arrive jamais ...sauf quand il arrive."
    Très philosophique n'est-ce pas ? Mais sa démonstration est juste. Et nous verrons que la fuite d'Aravahani entre tout à fait dans cette définition.
    Car alors les dommages que cela va entraîner sur la vie des gens seront très supérieurs à ce qui aurait résulté d'une "simple «catastrophe ».

    Dans ce tome Jeanne est encore plus atteinte que dans le tome précédent au point que le lecteur peut se sentir gêné de la voir aussi pleurnicheuse même si nous ne savons pas comment nous aurions réagi à sa place. Elle semble avoir du mal à se prendre en main et continue à fuir ce qu'elle ne veut pas voir. Paul est là ainsi que Leo. Et malgré leur séparation il la soutient du mieux qu'il peut mais il ne peut faire de miracle et j'ai à souventes reprises vanter son abnégation et sa patience. Heureusement dans la deuxième partie du roman elle semble vraiment réagir et du coup l'ambiance va s'en ressentir.

    D'autres personnages reviennent aussi sur le devant de la scène outre Aravahani.
    Le commandant Falier et François Varant qui vont encore s'investir d'une manière ou d'une autre dans cette chasse aux démons pour aider Jeanne mais pour eux aussi.

    Nous allons en rencontrer de nouveaux comme cette psychiatre par qui tout arrive : Elisabeth Turner, un nom d'actrice de cinéma, un physique qui va avec et une politique personnelle de la psychiatrie qui ne semble pas au goût de tout le monde.

    D'ailleurs ce que l'auteur nous montre de la psychiatrie au travers de la mise en place du traitement particulier de Aravahani est vraiment intéressant et les espoirs des psychiatres sur l'avancée de leurs méthodes pour aider les personnes à problème à retrouver une vie normale ou du moins plus conventionnelle est louable.
    Cependant d'autres actions m'ont horripilé et je l'avoue poussée au rejet de certains de ces professionnels.
    Le professeur Bareuil, par exemple est un personnage controversé. Je l'ai détesté déjà dans le tome précédent pour sa responsabilité dans la scène finale. Et la suite ne fait que confirmer mes sentiments à l'encontre de ce professeur aux sentiments plutôt paradoxaux envers Jeanne. Il est à lui seul mon remède contre la psychiatrie ne montrant aucunement l'aide aux autres mais plutôt la manipulation psychique et morale. Il est retors, machiavélique et terrifiant. Mais aussi imbu de lui-même au point d'être persuadé d'être le seul à l'origine de l'arrestation de Aravahani et donc de mieux savoir que les autres tout ce qui touche cet assassin.
    Beaucoup de choses étaient déjà arrivées parce qu'il n'a pas le même mode de pensée que tout le monde et dans cet opus cela continue.
    Quelque part j'aurais envie à cause de cette différence, de cette réflexion qui leur est propre de les mettre en parallèle lui et Aravahani.

    Et je pense que l'auteur a voulu cette situation pour nous perdre comme il perd les policiers et le reste des personnages. Cela fait ainsi monter la pression et nous amène à nous poser tout un tas de question, à réagir, à vivre aussi l'enquête avec les tripes.
    Car Jeanne va reprendre du poil de la bête mais l'on ne sait pas encore si c'est une bonne chose et s'il s'agit seulement de sa psychose qui prend le dessus et la pousse vers des idées farfelues et suicidaires.
    Le lecteur ne peut rester serein tout du long de cette lecture. Entre la sensation que nous sommes contaminés par la névrose de Jeanne, les fausses pistes dans lesquelles nous lance l'auteur et les événements qui se déroulent sous nos yeux, rien ne nous permet de nous reposer et j'ai adoré ça.
    En apprendre encore et toujours plus sur Francis, prince Avharan, sur son adolescence, sa jeunesse même encore avec son père et sur ce qui l'a mené où nous en sommes aujourd'hui est très intéressant. Je n'irai pas jusqu'à dire que nous le comprenons mais cela nous ouvre des possibilités de compréhension et surtout de jugement plus réfléchi que hâtif.
    Et ce final... comment dire? M'a laissé sans voix.
    J'avais des doutes sur certains points mais les voir confirmés noir sur blanc m'a fait un choc. Tout comme je suppose qu'était le but de cet ultime appel à Jeanne.

    Je remercie Thierry Berlanda pour ce roman. Il avait su m'entraîner déjà avec L'insigne du boiteux, cette fois encore, en priorisant la noirceur psychique à la violence physique il a su nous attirer dans le piège de la lecture addictive.
    C'est donc sur une sensation ambiguë que je termine ce récit. La nostalgie de voir arriver le mot fin mais aussi un sentiment plus diffus de colère envers certains personnages, de malaise devant cette situation finale qui nous ouvre encore la voie à d'autres réflexions.

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